Sublimes créatures : magie et bons sentiments

Approchez, mesdames et messieurs, venez contempler un des derniers spécimens vivants d’une espèce en voie de disparition : je suis sans doute une des dernières personnes au Monde qui n’a jamais vu, ni lu, Twilight.

Les histoires de vampires ne me fascinent guère. Les sorcières en revanche, ça me parle déjà beaucoup plus. Pour autant, je n’ai pas lu 16 lunes, roman fantastique pour adolescents dont Sublimes Créatures est l’adaptation cinématographique. C’est donc avec un esprit ouvert que je me suis rendue à l’avant-première du film (sortie prévue le 27 février).

Le héros est un jeune homme tête à claques (j’ai mis un très long moment à ressentir de l’empathie pour le dénommé Ethan, sans parvenir à savoir si c’était du au jeu de l’acteur ou à l’arrogance du personnage) qui ne rêve que d’une chose : quitter sa bourgade remplie d’esprits étriqués. Ses rêves sont hantés par une jeune femme inconnue qui arrive bientôt dans sa ville où on ne l’accueille pas franchement à bras ouverts.

Une idylle se noue entre eux tandis que les étranges pouvoirs de Lena (Alice Englert, de grands yeux noirs qui mériteraient d’être vus dans un film pour public plus mûr) doivent prendre un tournant décisif à l’approche de ses 16 ans et la mettent au centre d’une lutte entre le bien et le mal, équitablement représentés au sein de sa famille.

Jeunesse « Trilogie du samedi » oblige, je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec la série Charmed, du romantisme très sucré au boyfriend chevaleresque qui tente de protéger sa surnaturelle dulcinée mais reste impuissant (heureusement, l’amour vient à bout de tout !), en passant par le Livre des ombres que seules les sorcières peuvent lire… Sans parler des effets spéciaux un peu kitch et des tenues des enchanteurs.

Comme Charmed par ailleurs, il faut voir Sublimes créatures en mettant un peu de côté son sens critique pour passer outre les caricatures et le fait d’être 10 ans au dessus de l’âge du public cible. Alors on se prend à sourire des mésaventures d’Ethan (et de son petit côté Jean-Pierre Stevens, très bien vu par Fifi) et de la référence à Nancy Reagan, et on passe un bon moment, plutôt distrayant.

Bref, si vous avez une collégienne fleur bleue dans votre famille, c’est à elle que ce film est réellement destiné, cela lui évitera toujours d’être traumatisée par Selena Gomez qui se dévergonde dans Spring Breakers. Et puis Sublimes créatures pourrait même lui donner envie de lire Charles Bukowski et Harper Lee, et c’est toujours cela de gagné !

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4 comments on “Sublimes créatures : magie et bons sentiments

  1. Sogoo dit :

    Mouais… Bof. Je deviens trop vieux pour ce genre de salades.

  2. Ines dit :

    Merci beaucoup pour cette mane d’information.

  3. Vlad dit :

    J’ai du mal à regarde un épisode de Charmed de 45 min, alors pendant plus de 2 heures…
    Vlad Articles récents…Arnold PAOLEMy Profile

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