Tante Mame n’est pas un livre à lire dans le métro : vous risqueriez de manquer votre station. Tante Mame n’est pas non plus un livre à emprunter à la bibliothèque : vous voudrez le relire, le prêter, et le relire encore.
Tante Mame est un livre à acheter pour le mettre dans les valeurs sûres de votre bibliothèque, entre le roman qui vous fait immanquablement pleurer à la fin (en ce qui me concerne, Viou de Troyat) et l’intégrale de votre auteur préféré (si Philippa Gregory cherche un padawan, je m’incline respectueusement).
Placé sous sa tutelle au décès de son père, le petit Patrick, âgé d’une dizaine d’années, apprendra au contact de son excentrique de tante à élargir son vocabulaire (de batik à abstraction en passant par libido et inhibition), à « envoyer la semence » dans des écoles très avant-gardistes, et surtout à dépasser les préjugés de l’Amérique des années 30 : racisme, antisémitisme latent, et conformisme bourgeois.
J’ai dévoré Tante Mame : j’ai adoré les personnages attachants (qui n’aurait pas voulu d’une femme pareille dans sa famille, élégante, pleine de ressources et de fantaisie ?), l’humour qui fait mouche, et le style de l’auteur dont je lirai sans doute les autres romans, à commencer par la suite des aventures de Mame, Autour du monde avec Tante Mame (car Mame raffole de tout ce qui est exotique. Une raison de plus de l’aimer, non ?).
A noter que le livre, best-seller des années 50, a été adapté au cinéma, la version avec Rosalind Russell fut un énorme succès en 1958.
Je cherchais justement quoi lire pour mes vacances. Merci !