C’est un sujet de circonstance qui sera traité à l’aide de Rêver, de Barbara de Negroni, envoyé par les éditions Rue de l’échiquier dans le cadre de l’opération Masse critique de Babelio.
L’auteure est professeur de philosophie et cela se sent dans le vocabulaire simple et le ton didactique employé. C’est après tout un ouvrage destiné aux adolescents (que je sois plus jeune ou plus âgée que le public cible pour lire un livre ne m’a jamais arrêtée, tout auteur respectueux de son lectorat sait comment en honorer l’intellect), mais cela n’aurait pas du la limiter à un enchaînement d’exemples tirés de l’art pictural, du cinéma ou de la littérature pour illustrer des théories philosophiques sans créer de fil conducteur ou justifier pourquoi sont abordés les différents thèmes (rêver sous un régime dictatorial, faire des cauchemars, avoir des rêves prémonitoires…).
Je me suis trouvée bien dépourvue devant cet inventaire de références et de spoilers variés. Quitte à s’adresser à un public jeune, ne vaut-il pas mieux lui donner envie de découvrir par lui-même l’issue de 1984 qui m’avait tant marquée, plutôt que de l’énoncer et de l’analyser froidement ?
Pour tout dire, j’ai été un peu déçue du manque de substance de ce qui ressemblait aux tartines formatées que l’on nous faisait écrire au lycée, où placer des citations et faire du name dropping philosophique semblait plus important que la réflexion développée.
Continuer la philo après le bac, je dis oui, avec des petits chef-d’œuvres comme Le bonheur de Wilhelm Schmid, par exemple. Mais pas avec des dissertations sans thèse.