Avez-vous déjà réfléchi à la durée de vos relations musicales ? Depuis combien d’années vous connaissez un groupe, le nombre de fois où vous avez écouté ses chansons, combien de temps de votre vie elles ont accompagné ?
J’ai découvert The Spinto Band il y a 7 ans maintenant. Les voir jouer lundi dernier au Point Éphémère, c’était un peu comme rencontrer enfin mes correspondants américains.
La salle n’était pas immense, mais la proximité entre les artistes et le public est d’autant plus forte. La première partie a été une très bonne surprise, avec Duel, duo pop/rock français aux textes ciselés et rêveurs sans niaiserie. Duel gagne à être entendu en live pour apprécier pleinement deux voix masculines complémentaires qui sonnent juste et de belles mélodies. Les deux garçons nous ont gratifié des titres de leurs deux EP Vertiges ainsi que d’une reprise de There is a light that never goes out des Smiths.
Quand The Spinto Band est entré sur scène, j’ai connu une sorte de double effet Kiss Cool. Je connaissais le groupe pour ses morceaux décontractés, à la limite de la surf music sur l’album Shy pursuit (avec de vrais morceaux de vacances dedans), je les ai redécouverts dans des arrangements plus rock, plus bruts, et qui donnent furieusement envie de danser.
La setlist s’est parfaitement enchaînée avec le meilleur de Nice and nicely done, Moonwink et Shy pursuit, mais aussi plusieurs titres de Cool Cocoon, dernier album du groupe sorti en février de cette année.
Je ne sais pas ce que prend Thomas Hughes, mais je veux la même chose, et directement en intraveineuse s’il vous plaît. Déchaîné dès les premières minutes du concert, monté sur ressort jusqu’au moment où le groupe se charge en personne de la vente de ses t-shirts et CD, son énergie est contagieuse.
Bonus : le concert s’est conclu sur un rappel avec Japan is an island qui figure parmi les chansons les plus écoutées de l’histoire de mon iPod. Je vous laisse imaginer mon état euphorique (à la limite de l’hystérie, on ne pouvait pas me reprocher de ne pas apprécier la performance).
Je suis donc repartie du Point éphèmère avec une pêche incroyable, un sourire jusqu’aux oreilles, et (entre autres) le CD Cool cocoon signé par Nick Krill et Thomas Hughes. De quoi me mettre durablement Shake it off en tête, titre qui a tout pour devenir le tube qui ferait accéder The Spinto Band à une notoriété plus large et amplement méritée !
Post blogum : je ne peux que me joindre à François Corda qui s’interroge sur les raisons de la suprématie du rock tourmenté sur des titres euphorisants comme ceux du Spinto Band. Je vous invite donc à lutter contre la morosité ambiante en partageant vos boosters de bonne humeur !
Merci à Robert Gil qui m’a aimablement autorisée à utiliser ses photos pour illustrer cet article ! Rendez-vous sur son site pour retrouver toutes ses photos du concert de The spinto Band au Point Éphémère le 11 mars 2013 et les photos de la première partie assurée par Duel
[Live-report] #TheSpintoBand @SpintoBand – @PointEphemere #Paris – 2013-03-11 sur @TwitEscape : http://t.co/YwgEmdYlHT
Les concerts sont toujours sympa au Point ephemere. Très bonne programmation.
[...] découvert que Duel, avec qui j’ai déjà joué les groupies de première partie au concert du Spinto Band, partageait avec Talisco son label : Roy Music, où de toute évidence on a le bon goût de [...]