Category: Les idées saugrenues de Camille G.

Où la blogueuse régresse

1° Je me suis acheté des chaussettes roses à strass avec les Aristochats dessus

https://stendhal-syndrome.fr/wp-content/uploads/2013/01/tumblr_kv2jvgfjkS1qzrhkvo1_400.jpgPièce à conviction : les chaussettes providentielles

Mais j’ai une bonne excuse (j’en ai toujours, pour tout. Règle n°1 : j’ai toujours raison, même quand j’ai tort.). Il neigeait sur Marne-la-Vallée – à propos, si vous voulez vous rendre à Disneyland avec un GPS, essayez plutôt Chessy pour le nom de la ville, sous peine de perdre une heure sur l’autoroute à vous demander où est le panneau avec Mickey qui, d’habitude, indique la bonne sortie. Votre dévouée blogueuse avait beau s’être vêtue par couches à faire pâlir d’envie un oignon géant, elle a tout de même fini par se retrouver les pieds mouillés dans ses bottes à pompons, ses mignons orteils tout gelés.

En fin de journée, n’y tenant plus, l’Auteur de ses jours eut l’heureuse idée d’investir dans des paires de chaussettes sèches, enfilées à la hussarde à côté de la caisse du magasin sous l’oeil ébahi des vendeuses.
7,90€ la paire, quand même, mais comparé à une visite chez Toubib bien-aimé + le réveillon aux médocs, c’était un achat rentable.

Et puis à l’avenir, on saura quoi faire : mettre des sacs plastique autour des chaussettes dans nos bottes. Pas commode pour marcher, degré zéro de la sexytude, mais pieds au sec garantis par une Grenobloise qui sait ce que c’est que la neige fondue et qui a demandé un sac pour chacun de ses achats à la caissière.
Comme quoi, il y avait pire que nous.

Cela dit, le froid ne m’a pas empêchée de prendre mille photos ratées des chars de la parade de Noël, ou de prendre d’assaut le cheval le plus haut du manège en bois.

Ouais, je suis comme ça, j’aime les défis.

Surtout quand je peux me ridiculiser au passage.


2° Je lis des livres pour enfant

Mais j’ai une bonne excuse : c’est Solène qui m’a conseillé Momo, de Michael Ende. Si le nom de cet auteur allemand ne vous dit rien, c’est que l’adaptation de son roman le plus connu (à savoir L’Histoire sans fin) au cinéma l’a sans doute quelque peu éclipsé. Si je n’ai jamais réellement accroché à L’histoire sans fin, malgré ses sempiternelles rediffusions télévisées, j’ai beaucoup aimé Momo.

momo.jpg
Si vous me permettez la comparaison, c’est une histoire pleine de poésie à l’image du Petit Prince, presque trop métaphorique pour de jeunes enfants. Je dirais qu’à la fois en terme de volume (432 pages tout de même !) et en raison des réflexions quasi-philosophiques qu’il comporte, Momo n’est pas lisible avant 9 ans au moins.

L’histoire est celle d’une petite orpheline pauvre qui a le don d’écouter. Cette qualité lui attire de nombreux amis, adultes ou enfants, qui prennent soin d’elle. Jusqu’au jour où d’étranges hommes gris viennent voler ce que les hommes ont de plus précieux : leur temps.

J’ai beaucoup aimé, les personnages fantaisistes, l’intrigue pleine d’imagination, la morale sans manichéisme, et une écriture simple sans être simpliste.

Attention, playlist de circonstance : mes chansons Disney préférées. Le gagnant du jour est celui qui devinera mes deux Disney préférés. (le premier, c’est fastoche) Je ne sais pas encore ce que je ferai gagner. Peut-être une paire de chaussettes. (je déconne. Quoique !)

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Le jour où j’ai joué au Stade Toulousain

Ce qui fait de moi une Toulousaine ultime.
Bon, mon Stade Toulousain à moi joue avec une petite balle jaune.
Mais d’après mon nouveau prof, c’est tout de même le meilleur club de tennis de Toulouse, et j’ai la chance de pouvoir y prendre des cours sans devoir vendre un rein pour les payer.

Vous ignorez peut-être, ami lecteur, car on s’en vante rarement à Sciences Po, qu’en tant qu’étudiante de l’IEP, je dépend de la faculté de Sciences Sociales de Toulouse, ex-Arsenal, récemment rebaptisée « Université du Capitole » pour une raison qui m’échappe un peu. Ce qui nous donne accès à de rares privilèges : déguster la nourriture gastronomique du resto U en compagnie d’une pléthore d’étudiants en droit, se faire sermonner par le personnel de la cafétéria pour avoir retiré notre carte Monéo trop tôt, et surtout, participer aux activités sportives organisées par la fac pour la modique somme de 10€.

Soit 30 fois moins cher (je n’exagère même pas) que m’inscrire aux cours dans le même club si je ne m’étais pas inscrite via la fac.

Bref, je me suis rendue avec mes deux reins au Stade Ernest Wallon.

J’ai vu un rugbyman massif traverser le parking, tout de rouge et de noir vêtu, avec cette espèce de casque tellement sexy sur le crâne. Cool.


Puis je suis arrivée en retard, faute d’avoir prévu qu’un bus sur deux seulement sur la ligne 16 s’y rendait.

Première constatation : le court est recouvert de terre battue.

Affolement.


N’est pas Rafael Nadal qui veut, encore moins votre dévouée blogueuse qui n’a pas joué depuis son bac. Soit six ans de quasi-sédentarité, à l’exception d’une tentative dans l’équipe de football féminine de Sciences Po, et d’une expérience du patinage artistique, rapidement interrompue pour cause de chevilles tordues.

Si vous voulez savoir ce que cela fait de jouer sur la même surface que Roland Garros, c’est assez simple. Vous en sortez avec chaque cellule de votre peau recouverte d’une fine pellicule orangée, et ça bousille vos baskets.

J’ai également pu constater que j’étais une source de désespoir pour tous les moniteurs, quelle que soit la discipline enseignée, et que cela ne se limitait pas à la conduite. Voyez-vous, votre dévouée blogueuse a une tendance prononcé à l’entêtement, et persiste à « faire des crêpes » avec sa raquette, alors que si on dit une « tête de raquette », c’est bien que c’est fait pour être dirigé vers le haut !

Mon prof (je l’aime déjà, le pauvre) a tout essayé, à commencer par les métaphores du genre « imagines que tu mets une claque à ton copain qui t’a énervée » ou « il y a un frelon qui t’attaque ». Avec le même succès que tous les moniteurs de conduite qui ont tenté de m’expliquer par une image à quoi servait l’embrayage. N’essayez pas non plus, vous perdrez votre temps.

Il dit aussi qu’il n’a encore jamais vu quelqu’un qui ait un meilleur feeling pour le revers que pour le coup droit. J’en tirerais presque une sorte de fierté, si je ne savais pas que mon coup droit était, euh… Ben pourri, c’est le mot.

Ah… Le tennis m’avait manqué.

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Et si l’amour n’existait pas ?

Lu aujourd’hui :

Une femme cadre sur cinq vit seule, et ce sont les femmes diplômées (voire très diplômées) qui se marient le moins. [...] Mais à l’inverse, les hommes à faible niveau scolaire sont proportionnellement très nombreux à rester « vieux garçons ». La crise de la rencontre qui sera souvent évoquée dans ces pages, trouve dans cette inadéquation fondée sur le niveau d’études – donc sur le niveau social à maints égards – l’une de ses origines

Pascal Lardellier, Le coeur net : célibat et amours sur le Web, Editions Belin, 2004

Je viens seulement de commencer cet ouvrage, emprunté à la fois par curiosité (aiguisée par le fait que nombre de mes proches fréquentent ou ont fréquenté des sites de rencontre) et parce que lire une étude sociologique sur l’influence du web sur les relations humaines ne peut que nourrir mes réflexions pour mon mémoire dont le sujet n’est pas si éloigné.

Et pourtant, dès les premières pages, il remue en moi une tempête d’idées dérangeantes.

D’abord en me rappelant une conversation avec des amis. Il semblerait que les statistiques démontrent ce qu’une de mes amies avait instinctivement senti, et que je me refusais naïvement à croire : oui, le niveau d’études est une barrière. A bien y réfléchir, j’en avais pourtant fait l’expérience moi-même : combien de fois n’ai-je pas senti une réticence de certaines personnes à poursuivre la conversation une fois que j’ai déclaré être à Sciences Po ? (et je ne vous parle même pas de la pratique de sports considérés comme typiquement masculins).

Cependant, à ce point de ma lecture, ce n’est pas (pas encore ?) un blocage conscient ou pas de la part des célibataires par rapport au niveau d’études qui justifie les faits rapportés. En réalité, il semblerait que la vie de couple, aujourd’hui, apparaisse comme difficilement conciliable avec des études. Là encore, voici des arguments qui résonnent familièrement…

Et puis, il y a cette insistance sur le fait que le célibat en soi est ressenti comme un fardeau en grande partie parce c’est ainsi que la société (enfin, les gens casés, évidemment) le fait sentir aux célibataires.

Le couple ne serait-il qu’une alternative à la solitude et à la réprobation ou pitié, aussi insupportables l’un que l’autre, qu’engendre le célibat, plutôt qu’une conséquence logique de l’amour ?

Pensez aux derniers films, aux grands romans qui vous ont ému, voire qui vous ont fait pleurer. Avez-vous pleuré pour la beauté du sacrifice de Cyrano, et pour les tendres descriptions que Roméo fait de sa bien-aimée ? Ou n’avez-vous fait que déplorer l’impossibilité d’un tel amour dans une réalité autre que purement artistique ?

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Sois un homme, aime comme une femme

Saint Valentin oblige, le numéro de février de Psychologies proposait un grand dossier « Comment aiment les hommes ? » où plusieurs idées m’ont interpelée, non seulement sur les hommes et leur rapport à l’amour, mais sur les sentiments en général :

  • « L’amour n’est pas structurant », dixit un dénommé Bernard-Elie Torgemen : autrement dit, on s’adapte à cette folie qui nous tombe dessus, mais ce n’est pas elle qui nous construit. On croirait que l’amour est quelque chose qu’on ne peut pas éviter, presque une contrainte, il faut faire avec. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette vision fataliste et assez méprisante de l’amour… Je crois, moi, qu’on peut toujours influer sur ses propres sentiments. Read more
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