Category: Expositions

Cher facteur presse le pas, car le blog n’attend pas

Sur l’invitation gracieusement envoyée par Overblog, il y avait écrit « Métro Montparnasse, sortie place Bienvenue ».
S’il vous prenait l’envie, après avoir lu ce billet, de visiter l’exposition « D’Hermès au SMS, la saga du message » au musée de la Poste à Paris, votre dévouée blogueuse tient à ce que vous le fassiez dans les meilleures conditions qui soient. A savoir, que vous évitiez, comme elle, de faire 3 fois le tour du quartier, dont l’intérêt touristique est assez limité.

Donc non, si vous passez devant un autre arrêt de métro, ce n’est pas que les responsables de la communication du musée de la poste ignoraient qu’il y avait un arrêt plus proche : c’est VOUS qui vous êtes planté. Si, si.

Il est donc préférable de ne pas partir à droite, jusqu’à vous rendre compte au niveau de l’hôpital Necker (oui, je suis vraiment allée très loin dans l’erreur) que non seulement vous êtes dans le mauvais sens, mais qu’en plus si vous aviez regardé les numéros des bâtiments un poil plus tôt vous n’auriez pas passé un quart d’heure à remonter la rue en sens inverse. Tout cela pour finir, après vous être faite siffler par tous les élèves des lycées professionnels du coin, par vous rendre compte que vous avez confondu la rue de Vaugirard et le BOULEVARD de Vaugirard.

Je ne jouerai plus jamais au Monopoly.

Fort heureusement, votre dévouée blogueuse compense son sens de l’orientation (à supposer qu’elle en soit dotée) désastreux par une grande curiosité.
Elle a donc vivement apprécié l’exposition dans laquelle elle a fini par atterrir après moult péripéties.

sagamessage

Où elle a testé la réalité augmentée malgré elle (c’est à dire qu’elle est passée devant un écran où elle se voyait filmée, et s’est aperçue que la carte qu’on lui avait donné à l’entrée y apparaissait en relief. Puis elle a passé un quart d’heure à essayer de reproduire l’expérience volontairement et à un moment où elle serait plus attentive. En vain. Parce qu’en plus elle n’est pas douée).

Où elle a été vivement impressionnée par une lettre jetée d’un convoi par une déportée en 1944, qui concluait ce qui a peut-être été sa dernière lettre par une touche d’humour et ne perdait pas espoir d’une victoire prochaine : « Ce qui est chic, c’est que je vais voyager en Allemagne gratuitement. VIVE LA FRANCE, on les aura ! »
Si ce n’est pas du courage !

Où elle a également apprécié le talent des mail-artists ou encore du poète Mallarmé, qui écrivait les adresses en quatrains :

Sans t’étendre dans l’herbe verte
Naïf distributeur, mets-y
Du tien, cours chez Madame Berthe
Manet, par Meulan, à Mézy.

Où, enfin, elle a appris toute l’histoire, tantôt dramatique, tantôt amusante, mais toujours intéressante, du mode de transmission des messages depuis l’ancêtre du télégraphe chez les Grecs de l’Antiquité, jusqu’au possibilités qui s’ouvrent à l’avenir avec internet et les technologies mobiles.

Bref, c’est captivant pour toute personne s’intéressant aux trésors d’ingéniosité développés par toutes les civilisations du Monde pour communiquer au mépris de la distance ou de la censure. Bonus : c’est ludique et très bien construit. Courez-y, mais ne vous perdez pas.

La saga du message vue par Artscape

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Pas de photo, s’il vous plaît

Hier, votre dévouée blogueuse a fait le plancton une bonne demi-heure au milieu de Russes, de Chinois, de Japonais, d’Allemands, d’Italiens et de très peu de Français, non pour vérifier que Paris est bel et bien une des villes les plus touristiques au monde, mais pour visiter l’exposition Art nouveau revival au Musée d’Orsay.

Qu’en a-t-elle retenu ?

Avant toute chose, que toutes nationalités confondues, les gens ne savent pas lire les interdictions inscrites sur chaque panneau du musée, ni comprendre les petits dessins avec un
appareil photo barré juste en dessous, et que la connerie rend sans doute sourd par dessus le marché, parce que moi, j’ai facilement perdu 3 ou 4 décibels à force d’entendre les gardiennes
vociférer sempiternellement le même refrain :

 Pas de photo s’il vous plaît !!!

 C’est pourquoi votre dévouée blogueuse a usé d’un droit que personne n’a encore osé lui retirer, celui de prendre des notes pour vous traduire en mots ce qu’elle ne peut pas vous retranscrire en images.

Et comme je trouvais trop simple d’écrire sur le petit carnet que je promène pourtant toujours dans mon sac, j’ai griffoné sur le plan du Musée. Ce qui m’a attiré plus de regards surpris que les photographes illicites n’ont reçu d’oeillades outrées de la part des autres visiteurs…

Si vous avez l’oeil perçant et l’âme d’un Champollion, vous déchiffrerez parmi mes gribouillages quelques noms inattendus : Gotlib (tournant en dérision la grande mode des posters des années 60, avec des caractères psychédéliques à en avoir le mal de mer), Grateful Dead, Cream

Eh oui, lecteur, on ne se refait pas. Au lieu, comme le spectateur lambda, d’être interpelée par le mobilier sado-masochiste d’Allen Jones, votre dévouée blogueuse, si elle s’attendait à mieux, a toutefois vivement apprécié de trouver de la bande dessinée dans un musée de référence et de voir la pochette d’album et l’affiche de concert enfin élevées au rang d’art.

La superbe pochette de l’album Music Box, de Tripsichord

The Sound – Affiche de l’artiste
Wes Wilson

Quant à l’exposition James Ensor, je ne tenais pas particulièrement à la voir, l’affiche ne m’inspirant que peu d’enthousiasme.

 

C’est pour satisfaire la curiosité de ma Génitrice – et pour ne pas me laisser guider par mes préjugés- que j’y ai traîné mes guêtres.Traîner, c’est le mot.

Parce que la première partie de l’exposition se compose de banals portraits de la famille du peintre et natures mortes aux coquillages façon croûte kitsch accrochée aux murs
d’un studio Pierre & Vacances à Saint Malo.

Dans la seconde, on se dit qu’à penser être le seul au monde à avoir saisi l’essence de la lumière en peinture, James Ensor ne se mouchait pas du coude.

Troisième partie, il semblerait que le public de l’époque partageait mon opinion, puisqu’il fait mauvais accueil à l’oeuvre de l’artiste, lequel se lance dans une série de tableaux
représentant des « masques », dont la plupart sont au mieux inquiétants, voire carrément morbides.

Et on ne peut pas dire que le morbide me fascine.

Dommage, car l’exposition, en soi, était vraiment bien construite, mieux que celle sur l’Art nouveau…Pour une conférence sur les bases de l’Art nouveau, ce qui l’a inspiré, ce qu’il inspira, je vous renvoie à plus légitime que moi :

  • D’excellents podcasts sur Canal Académie, à écouter dans le RER qui vous mène au Musée d’Orsay !
  • L’art nouveau, un site simple, très complet et richement illustré, auquel on ne peut reprocher qu’un petit manque d’ergonomie…
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Un Noël sous le signe du Japon

Je l’ai dit 100 fois, je raffole des estampes. Quand j’ai vu une affiche présentant une exposition dont elles étaient le thème central, vous imaginez bien que j’ai voulu m’y rendre !

En dehors de ces circonstances, il ne me serait jamais venu à l’idée de me rendre à la BNF (pour Bibliothèque Nationale Française, oui, comme la BNF François Mitterrand, sauf qu’en fait, la BNF se répartit sur différents sites, d’après ce que j’ai crû comprendre) rue Richelieu, d’abord parce que j’ignorais tout de son existence, ensuite parce que je ne savais pas davantage qu’on y tenait des expositions.

Et j’aurais raté quelque chose : l’exposition sur les estampes était bien plus intéressante à mon goût que ce que j’avais vu au musée Guimet. J’ai tout particulièrement apprécié le classement « thématique » (le théâtre, les figures féminines, l’érotisme…) plutôt que l’habituel classement par auteur, que des spécialistes se complaisent à expliquer par de fines comparaisons entre les artistes, or pour ma part je ne m’estime pas encore fine connaisseuse au point de percevoir ces nuances ou de reconnaître telle ou telle école. A la BNF, l’estampe illustre des explications simples mais enrichissantes sur la culture japonaise, et pour aller plus loin, j’ai acheté le catalogue de l’exposition que j’ai trouvé particulièrement bien fait… Read more

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Un dimanche ensoleillé à Toulouse

Je n’ai jamais aimé les dimanche. Particulièrement le soir, au moment où l’on se sent tellement déprimé par l’idée que le week-end se termine qu’on est incapable de profiter de ses derniers moments.

Mais aujourd’hui était un dimanche un peu spécial. Tout d’abord, parce que j’avais passé un contrat avec mon cerveau, déjà bien éprouvé par une semaine studieuse, et privé de son samedi pour cause d’examen d’anglais et d’allemand. Le deal était simple : il restait au maximum de ses capacités jusqu’à 18 heures, et je lui accordais une journée ENTIÈRE de repos sans mauvaise conscience concernant tout le boulot qu’il me reste à faire (car ce n’est pas fini).

Mon cerveau a trouvé ça plutôt fair-play.

Ensuite, aujourd’hui, il y avait de l’animation au centre – plutôt exceptionnel le dimanche dans la plupart des villes de France, Toulouse comprise, sauf occasion rugbystique exceptionnelle. Read more

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