Rome et moi avons un passif. 6 années de latin pour commencer, au milieu desquelles j’ai manqué le voyage scolaire dans la Ville éternelle pour une raison qui échappe à ma mémoire , et qui se sont terminées par un contresens monstrueux dans ma version de l’Énéide au bac où j’étais la seule de mon lycée à le passer en spécialité (sans doute une vengeance de ce goujat d’Énée contre lequel j’avais pris le parti de la malheureuse Didon, séduite et abandonnée, avec véhémence).
Après quoi, j’ai maintes fois tenté de me rendre en Italie, et plusieurs fois renoncé pour des raisons allant de mes mésaventures sentimentales à des finances peu favorables. Cette année, j’étais déterminée à mettre fin à cette malédiction parce que je n’ai pas prévu d’attendre ma retraite pour voyager, faisant mienne la devise « mieux vaut seule que jamais » au cas où les circonstances ne me permettraient pas d’y aller accompagnée.
Voyager seul n’est pas si compliqué, c’est même plutôt agréable et propice aux nouvelles rencontres, pourvu de réunir les conditions suivantes : être à l’aise en sa propre compagnie, avoir un minimum de débrouillardise et une solide préparation.
La durée du séjour et le trajet
Pour des raisons purement budgétaires, je n’ai passé que 3 jours à Rome, durant lesquels j’ai eu le temps de cocher pas mal d’items sur ma liste de choses à voir :
- Le Forum romain puis le Colisée le jour de mon arrivée
- Les musées du Vatican, la Chapelle Sixtine et la basilique Saint Pierre, le Castel Sant’Angelo et le Panthéon le deuxième jour, pour finir par jeter mes deux pièces dans la fontaine de Trevi (une pour revenir un jour à Rome, la deuxième pour faire un vœu !)
- Le dernier jour, j’ai écumé les Musées du Capitole
- Et aussi, au fil de mes pauses et des bâtiments qui attiraient mon attention, plusieurs églises, des glaciers, des cafés (le ravitaillement fera l’objet d’un prochain article)…
Afin d’optimiser mon temps de visite, pour un prix quasi-équivalent à celui que j’aurais payé avec Vueling ou Air France maintenant que je bénéficie plus des réductions pour les moins de 25 ans (avantage sur les compagnies low-cost : venir moins en avance pour vous enregistrer, c’est du temps en plus pour visiter), j’ai décidé de partir avec Easyjet dont les horaires de vol entre Orly Sud et l’aéroport de Rome Fiumicino me convenaient parfaitement. J’en ai eu pour un peu plus de 150 € (incluant un bagage en soute).
A savoir, il y a un autre aéroport à Rome (Ciampino). Vous pouvez également arriver à la gare de Termini qui est également le point de croisement des deux lignes de métro de Rome. Cependant, l’essentiel de la ville se parcourt à pied.
Des nombreuses solutions permettant de rejoindre le centre-ville depuis l’aéroport, j’ai choisi la plus économique, à savoir le bus.
Et pour gagner encore 2 euros, j’ai pris un aller-retour directement à l’aéroport.
Conseil d’amie : contentez-vous de prendre le bus à l’aller, mais préférez le train au retour sous peine de risquer de manquer votre avion (ayant comme on sait préféré l’option latin à l’italien en LV3, je n’ai pas tout compris à la raison pour laquelle on nous a fait changer de bus et partir 20 minutes après l’heure prévue, apparemment une histoire de route fermée), voire de craindre pour votre vie (cela n’a pas eu l’air de beaucoup plaire au chauffeur qui s’exprimait avec force gestes et insultes que cette fois je n’ai eu aucun mal à comprendre. Le point positif de sa conduite sportive, c’est que je suis arrivée dans les temps pour mon vol).
L’hébergement
J’ai dormi 2 nuits à l’hôtel Orazia qui se trouve à deux pas de la station de métro Vittorio Emanuele, et depuis lequel on accède facilement et en dix minutes au Colisée ainsi qu’à la gare de Termini à pied. C’est propre et calme.
Les guides touristiques
J’ai acheté mon premier guide de Rome il y a plusieurs années, mais après tout l’histoire n’a pas changé et on n’a pas déplacé les ruines, donc je lui dois tout de même une bonne partie de la préparation de mon séjour.
Le système d’onglets est bien pratique pour accéder directement aux informations recherchées, les photos sont superbes et c’est une mine d’informations sur l’histoire et la culture italiennes… Mais son principal inconvénient vient de sa richesse même : il est un peu encombrant pour vous accompagner dans vos pérégrinations !
J’ai donc investi dans la version romaine d’un guide qui m’a déjà rendu bien des services dans tous mes séjours à Londres…
Son format est plus transportable, son prix modeste et il inclut une petite carte bien commode avec un index des rues, le tout étant mis à jour régulièrement. Pour un séjour de courte durée, c’est un must have !
Les visites
LE bon plan, c’est le Roma Pass, que j’ai pris directement à l’aéroport de Fiumicino. Pour 30 €, il permet d’utiliser de façon illimitée aux transports en commun à l’intérieur de Rome pendant trois jours, et donne accès gratuitement et avec une file d’attente presque réduite à néant à deux monuments, parmi lesquels le Colisée et le forum romain (billet commun) et le Castel Sant’Angelo que j’ai choisi de visiter, mais aussi aux Musées du Capitole (j’ai payé mon entrée en sus pour ces derniers, mais c’était définitivement l’apogée de mon séjour, ALLEZ-Y !). Une carte de Rome à laquelle il ne manque qu’un index des rues est fournie avec.
Le seul incontournable auquel on n’a pas accès avec le Roma Pass, c’est le Vatican. J’ai payé 4 € de plus que les 16 € de rigueur pour réserver mon entrée pour le Vatican en ligne, mais je me suis épargné plus d’une heure de file d’attente. Le paiement en ligne n’était pas possible, mais il m’a suffit de présenter un bon que j’avais imprimé pour récupérer mon billet à un guichet réservé.
On a une vue magnifique sur le forum romain depuis la terrasse des musées du Capitole, sur le Tibre depuis le Castel Sant’Angelo, et sur la ville toute entière depuis la terrasse du monument Vittorio Emanuele II, et ce sans payer une autre poignée d’euros pour emprunter un ascenseur menant à une vue panoramique.
Les blogs à lire
- Streatit recense les meilleurs spots de la street food romaine, pour éviter les attrape-touristes, classés par prix, par quartier…
- A year in Rome. Un blog d’Erasmus plutôt drôle et bien écrit.
- De bons conseils pour voyager seul(e)
- Si vous voyagez avec un enfant (et même si vous n’avez pas d’enfant d’ailleurs), Le journal de maman est une référence.
- Pour les gourmands, Parlafood (en anglais, qui a le bon goût de vous faire des recommandations à la fois sur les endroits à privilégier… Et ceux à éviter !) et les bonnes adresses de Sophie, blogueuse culinaire pour les glaces, le fromage et les spaghetti
- Eating Italy propose des « food tours » (un peu chers pour mon budget cette fois, mais sûrement une expérience sympa) mais aussi un blog très complet avec de précieuses astuces de guides et de blogueurs pour visiter Rome en connaissant tous ses secrets.
Rome en podcasts
J’ai tenté de prendre un audioguide au Forum Romain. Erreur : cela m’a coûté relativement cher, je n’ai rien appris qui ne figurait déjà dans mes guides, et surtout j’ai du revenir à mon point de départ pour rendre l’objet en fin de visite, ce qui m’a fait perdre un temps considérable et des points d’énergie que j’aurais volontiers consacrés à une autre visite. Préférez-leur des podcasts sur Rome en français, à écouter avant de partir ou à emporter sur son iPod pour écouter pendant les trajets !
- Villes-Mondes : Rome par France culture
- Pour écouter les œuvres des plus grands auteurs italiens, de Casanova à Machiavel en passant par Dante
- 2000 ans d’histoire de France Inter
- La marche de l’histoire, toujours France Inter, avec un podcast sur les loisirs dans la Rome antique
En 3 jours à Rome donc, quand on est bonne marcheuse (et je me targue de l’être), on en voit de belles choses. Il reste néanmoins sur ma liste de choses qu’on ne voit qu’à Rome quelques items que je n’ai pas rayés : la crypte des capucins et ses cranes de moines arrangés comme une oeuvre d’art, Saint Jean de Latran (alias San Giovanni in Laterano), majestueuse cathédrale baroque, la bouche de la vérité… Mais ce sera l’objet d’un autre voyage !