J’espère que vous aimez les trains parce qu’il y a plus d’incitations à la ferrovipathie* dans ce bouquin que dans une saison entière de Big Bang Theory.
La méthode Ikigaï est le deuxième ouvrage sur la “raison d’être” telle qu’on la baptise au Japon, du duo espagnol composé par Héctor Garcìa et Francesc Miralles. Leur premier livre, Ikigaï ; le secret des Japonais pour une vie longue et heureuse (que j’ai acheté en version papier), partait à la rencontre de centenaires japonais pour définir ce qui les poussait à rester actifs si longtemps.
Ce deuxième opus se concentre cette fois sur des exercices pratiques pour identifier ce qui compose notre ikigaï, et comment atteindre, concrètement, “un présent infini, heureux et créatif”.
Tous les arts sont de merveilleux outils pour vivre le moment présent et nous aider à entrer dans un état de flow.
Contrairement au Petit livre de l’Ikigaï dont je vous parlais précédemment, ne vous attendez pas à plonger en profondeur dans la culture japonaise. Certes, quelques pistes proposées par les auteurs pour trouver et atteindre son ikigaï sont 100% made in Japan, notamment avec la genèse du Shinkansen, le célèbre train à grande vitesse japonais, ou encore l’application du principe du Kaizen (l’amélioration continue) par Toyota. On notera aussi l’utilisation déviée du haïku comme un outil amenant à la pleine présence dans le moment.
Mais d’une part, le “voyage” qui nous est promis à Tokyo, Kyoto et Ise ne sert que d’introduction à chaque chapitre. D’autre part, La méthode Ikigaï puise son inspiration dans de nombreuses sources d’auteurs à l’origine on ne peut plus variée : Anders Ericsson et Robert Pool rebaptisant l’Homo sapiens en Homo exercens, qui s’améliore par l’entraînement, la méthode ACC de Phil Daniels pour demander un feedback, Austin Kleon et ses astuces pour “voler comme un artiste” et même Benjamin Franklin et sa liste de vertus à cultiver. Nul doute que vous verrez certains de ces auteurs dans mes prochaines chroniques !
Ces compilations de théories, réactualisées si nécessaire (nous sommes ainsi invités à chercher des mentors sur Youtube ou dans des forums spécialisés) et interprétées dans le contexte du livre, nourrissent ensuite des exercices vous invitant à réfléchir sur ce qui compte réellement pour vous, et à vous y consacrer pleinement.
Nous voici arrivés au bout de deux livres sur l’ikigaï donnant matière à réflexion sur un sujet similaire, mais avec des approches complémentaires. Vous ne regretterez pas d’avoir lu l’un, l’autre, ou les deux !
* Merci Wikipedia ! Merci également aux éditions Solar et à Netgalley pour m’avoir adressé cet e-book gracieusement sur mon Kindle, quelques jours avant que je l’égare dans un recoin sombre de mon bureau, ce qui explique l’inexcusable retard avec lequel je publie cette chronique.