Les jours sucrés : la BD qui met l’eau à la bouche et du baume au coeur

Si Les Jours sucrés devait être un film, ce serait un feel good movie. J’ai complètement craqué pour cette BD savoureuse. Mon objectif : vous pousser à vous la procurer en masse, et ainsi obtenir que la talentueuse équipe constituée de Loïc Clément (au scénario) et Anne Montel (l’illustratrice) soit saluée par le succès qu’elle mérite (et nous régale encore longtemps de projets de cette qualité !).

De quoi ça parle ?

Églantine est graphiste à Paris et n’a pas remis les pieds à Kervi, le village breton où elle a grandi, depuis l’âge de huit ans. Au décès de son père avec lequel elle avait perdu tout contact après qu’il ait chassé sa mère, elle hérite de sa boulangerie, un des derniers commerces locaux qui n’a pas été racheté par un puissant viticulteur. Elle retrouve au passage sa peu loquace tante Marronde et Gaël, son ami d’enfance.

Pourquoi vous faut-il l’avoir dans votre bédéthèque ?

J’ai envie de rapprocher Anne Montel de Florent Chavouet pour une excellente raison : ce soin apporté aux petits détails dans leurs illustrations. Pour peu que le lecteur y soit attentif, c’est un plaisir de les rechercher en parallèle de l’intrigue centrale. N’allez pas croire que seuls les personnages principaux ont la parole : au fil des cases, les animaux ont leur mot à dire dans des scénettes où matous et canards nous amusent de leurs pitreries et bons mots.

L’autre bonus, ce sont les recettes illustrées qui émaillent la BD (vous pouvez d’ailleurs en retrouver bien d’autres sur NekoKitsune, le blog commun de Loïc Clément et Anne Montel).

Le style d’Anne Montel, traits fins et couleurs chaleureuses à l’aquarelle, dessine des personnages attachants qui n’ont pas la langue dans leur poche, pleins d’humour et avec de la tendresse à revendre. On sourit, on s’émeut, et quand c’est fini, on en redemande.

Chaleureusement recommandé aux gourmands, aux rêveurs, aux amoureux des chats et ceux qui sont un peu tout cela à la fois.