Dans le Moscou des années 20, Serge Essenine est un poète célèbre, écorché vif avec un fort penchant pour l’alcool. De 18 ans son aînée, invitée en Russie par le gouvernement de Lénine, Isadora Duncan est une danseuse encore plus connue dont les illusions sur le communisme vont se heurter avec la réalité.
C’est leur rencontre et la violente passion qui les lie que narre la BD Il était une fois dans l’Est, que j’ai reçue dans le cadre de la dernière édition de Masse Critique par Babelio.
On reconnaît dans l’écriture de Julie Birmant une approche très cinématographique : indications scéniques, flash-backs, c’est presque un storyboard qui nous est délivré, illustré par Clément Oubrerie qui s’est fait connaître avec Aya de Yopougon.
Les techniques utilisées, aquarelles et teintes sépia, renforcent le ton très nostalgique de cette biographie-hommage d’une artiste pleine de vie, fantaisiste mais forte, et dont la foi dans la danse est indestructible, même quand ses idéaux sont mis à mal.
Si vous n’êtes pas familiers du destin tragique qui attend ces deux figures emblématiques du début du XXe siècle, nul doute que ce premier tome saura vous mettre sur la voie. Ce n’est certainement pas une lecture joyeuse, mais les influences qui ont imprégné Isadora (son admiration pour la Grèce antique notamment) y sont joliment suggérées de même que ses mœurs atypiques pour l’époque.
Merci pour cette belle découverte, c’est tout à fait le genre de BD que je suis susceptible d’aimer 😉
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