Guide de survie pour le voyageur du temps amateur, par Charles Yu

L’intrigue du Guide de survie pour le voyageur du temps amateur, c’est un peu comme si le Guide du voyageur intergalactique ( The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy de Douglas Adams, H2G2 pour les intimes) était entré en collision avec Doctor Who. Ajoutez à cela une couverture absolument sublime illustrée par Alexis Bacci-Leveille, on tenait là un livre qui promettait une fabuleuse expérience de lecture et de science-fiction…

…Et qui s’est avéré être un des rares bouquins qui ne m’a provoqué aucune réaction, si ce n’est de l’ennui. Vous m’objecterez que cette critique est bien radicale, et vous pourrez légitimement remettre en question cette opinion toute subjective, mais j’appelle à la barre mon principal témoin dans l’affaire, Charles, dont vous avez déjà lu le cri d’amour pour le manga Planètes sur ce blog.

Charles est obsédé par la question du voyage dans le temps et ses éventuelles conséquences des actions des voyageurs temporels sur leur futur, et bénéficie en plus d’un vernis culturel plus épais que celui de votre dévouée blogueuse en ce qui concerne la science-fiction. Je m’attendais donc à ce qu’il ait un vrai coup de cœur pour ce roman, et à ce que nous le chroniquions à quatre mains. Je ne m’étais pas trompée pour son attrait initial pour l’histoire… Mais au final, il s’est tout comme moi rapidement désintéressé de l’ouvrage.

Il faut dire que le charabia scientifique consciencieusement répandu à chaque page du livre, ainsi que le pessimisme ambiant qui s’en dégage (le héros navigue dans un univers déshumanisé au possible, certes futuriste mais qui ne paraît pas si éloigné du nôtre) ne facilitent pas la lecture.

Le roman a enfin souffert de sa comparaison avec Il faut sauver John Lennon, dont je ne pourrai que vous répéter avec enthousiasme combien vous gagneriez à le lire.

Mais surtout, ne tournons pas autour du pot : il ne se passe rien. Même les scènes les plus décisives et portées vers l’action sont noyées dans les contemplations nombrilistes du personnage principal, et les caméos “science-fictionnels” ne suffisent pas à épicer des descriptions interminables et des réflexions amères sur la relation filiale.

C’est malheureusement une rencontre manquée pour moi, mais je tiens tout de même à remercier les éditions Les Forges de Vulcain qui m’ont adressé le livre dans le cadre de Masse critique avec Babelio !

 

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