J’avais entendu parler du Rocky Horror Picture Show Dieu seul sait où (très probablement dans Gilmore Girls) et l’avais inscrit mentalement dans ma liste des choses à faire au moins une fois dans ma vie.
L’item est remonté récemment dans ladite liste après avoir vu Le monde de Charlie et j’ai entraîné avec moi deux cobayes consentants au Studio Galande.
Là, une troupe de bénévoles rejoue tous les vendredi et samedi soir un OVNI cinématographique devenu culte, dont l’intrigue se résumerait parfaitement par « Ken et Barbie rendent visite à Frankenstein chez les Trans » (avec à peu près tout ce qui a déjà été mis derrière le préfixe, de transsexuel à Transylvanie).
Conseils préliminaires (et l’adjectif n’est pas choisi au hasard) pour bien vous mettre en conditions pour le Rocky Horror Picture Show :
- Le 1er samedi du mois, c’est en version karaoké ! C’est un peu frustrant quand on ne connaît pas les paroles au départ, mais une fois rentré dans l’ambiance, on chante avec un temps de décalage et faux sans le moindre scrupule.
- Les représentations font salle comble. Le plus simple est encore d’aller chercher les billets (au prix de 9 € par personne) directement au guichet du Studio Galande quelques jours auparavant.
- Matériel minimum : une petite bouteille d’eau et un sachet de riz. Les experts et les perfectionnistes peuvent consulter la liste complète des accessoires à ramener au Rocky Horror Picture Show sur le site du Studio Galande (j’aurais du ramener du papier toilette).
- Pour les filles, optez pour du maquillage waterproof et laissez tomber le brushing. Vous allez vous mouiller… Dans tous les sens du terme.
- Pour les garçons, surveillez vos arrières.
- Les planqués choisiront les sièges du fond.
- Si vous voulez vivre l’expérience à 100%, placez-vous aux premiers rangs et venez avec une amie taquine qui lèvera bien haut le bras pour clamer que c’est votre anniversaire (que vous avez fêté en sa compagnie 3 mois plus tôt). A partir de ce moment-là, sachez que vous allez prendre cher. Littéralement.
J’ai eu des fous rires, j’ai dansé, je me suis livrée à plusieurs activités auxquelles je m’adonne rarement en public, et ce modèle de vertu qu’est mon irréprochable mère a eu plusieurs raisons de rougir par ma faute ce soir-là. Emmenez-y votre meilleure amie qui vient de se faire plaquer, votre collègue dépressif, le pire des coincés de votre entourage, et revenez me dire si vous non plus, vous ne verrez plus jamais Susan Sarandon de la même manière.