Vous connaissez sans doute Ian Fleming en tant qu’auteur de la saga James Bond, mais saviez-vous qu’il s’est également essayé à la littérature pour enfants ? L’histoire qu’il a écrite pour son fils unique à peine deux ans avant sa mort en 1964, c’est Chitty Chitty Bang Bang, ou les aventures rocambolesque d’une famille anglaise à bord d’une voiture pas comme les autres.
Dans un monde désenchanté et où les nouveautés pour adultes se suivent et se ressemblent dans des genres qui ne m’ont jamais attirée, il fait parfois bon revenir aux classiques de la littérature jeunesse.
Car si de notre côté de la Manche, nous sommes plutôt des adeptes de Choupette la Coccinelle, Chitty Chitty Bang Bang est un phénomène chez nos voisins britanniques, adapté en film en 1968 (avec Dick Van Dyke qui jouait le ramoneur dans Mary Poppins) et en comédie musicale. C’est d’ailleurs en suivant l’une des interprètes sur Youtube, l’adorable Carrie Hope Fletcher, que j’en ai entendu parler, et c’est sous la forme d’un audiobook lu par David Tennant que je l’ai enfin découvert.
L’auteur
Né en 1908, fils d’un banquier d’affaires écossais victime de la Première Guerre Mondiale, Ian Fleming a fait ses études au prestigieux Eton College.
Sportif accompli, grand séducteur, il a travaillé successivement comme journaliste, courtier puis dans le Renseignement au sein de la Marine britannique, ce qui l’a amené à voyager fréquemment. C’est en 1953, à l’âge de 43 ans, qu’il publie Casino Royale, la première aventure de James Bond. Dès lors, un nouvel épisode de la saga paraîtra chaque année jusqu’à la mort de Ian Fleming.
En 1961, le Président Kennedy déclare que From Russia with love est l’un de ses 10 livres préférés : les ventes explosent et la première adaptation au cinéma avec Sean Connery arrive sur grand écran l’année suivante.
Il épousera tardivement Ann, la mère de son fils unique, par deux fois mariée avec un autre, ce qui n’a jamais mis fin à leur relation. C’est elle qui l’a poussé à écrire, mais il prétendra que l’écriture de James Bond le distrayait de la perspective du mariage. Malheureusement, comme pour lui donner raison, leur vie conjugale n’est pas une réussite…
L’intrigue
Caractacus Pott est un inventeur excentrique (et fier de l’être). Avec l’argent qu’il a reçu pour son bonbon siffleur, il fait l’acquisition d’une voiture qui aurait sans cela fini à la casse, et qui va se révéler pleine de surprises… Il emmène sa femme Mimsie et ses jumeaux Jeremy et Jemima dans un road-trip plus périlleux que prévu de Douvres à Paris.
Mon avis
L’histoire en soi est courte et distrayante (l’audiolivre a une durée de 2h22), avec une vocation éducative par moments et une volonté évidente de promouvoir un esprit aventureux chez les enfants, à l’image du Club des Cinq.
Je n’ai pas été déçue par la lecture de David Tennant (qui, lecteur encore non converti à Doctor Who, en fut l’interprète et a également une carrière fructueuse au théâtre) qui imite comme personne le vieux garagiste ou la maman inquiète et sait prendre les intonations adaptées pour les scènes les plus palpitantes.
L’audiobook inclut d’ailleurs une petite interview de David qui révèle tout le plaisir (et ça s’entend !) qu’il a eu à prêter sa voix au narrateur.
Enfin, des intermèdes musicaux tour à tour exaltants ou mystérieux s’insèrent entre les chapitres. Une lecture audio pleine de fantaisie qui a joliment agrémenté mes trajets quotidiens dans les transports en commun.
Facette inconnue pour ma part 😉 Merci pour la découverte !
Et malheureusement (j’ai oublié de le préciser dans l’article), il n’aura pas pu persister dans ce genre littéraire… Mais il semblerait qu’un autre auteur ait poursuivi la saga !