J’avoue tout : parfois, je parle de voyages parce que cela permet d’éviter tout autre sujet de conversation pénible (comme ma vie professionnelle, par exemple). Pire encore : je tiens un blog, ce qui est un moyen comme un autre de contourner la difficile tâche d’achever un roman, en dépassant rarement les 1500 signes.
Faites comme moi, devenez un exploraseur en suivant les bons conseils de Matthias Debureaux !
Qui est Matthias Debureaux ?
Matthias Debureaux est journaliste pour le magazine Citizen K et fut exposé durant son adolescence au récit sans cesse répété d’une jeune femme de retour de son tour du monde. Suite à cette traumatisante expérience, il a publié en 2005 De l’art d’ennuyer en racontant ses voyages, enrichi en 2015 de moyens additionnels de fatiguer votre entourage grâce aux réseaux sociaux.
Il est également l’auteur du livre Les dictateurs font très bien l’amour qui raconte des rencontres improbables entre célébrités.
Pourquoi lire L’art d’ennuyer en racontant ses voyages ?
J’ai reçu ce petit ouvrage d’un peu moins de cent pages grâce à un concours organisé par Elodie et Thomas du blog Planete3W (merci 1000 fois !) et l’ai lu aussitôt en très exactement 41 minutes et 18 secondes, le temps d’une séance de vélo d’appartement (je vous rassure, toute raseuse que je suis je ne chronomètre pas non plus toutes mes lectures).
C’est bien le diable si vous ne vous reconnaissez pas au moins une fois dans les clichés, les moments de condescendance ou les exagérations que nous commettons tous lorsque nous racontons nos aventures, et Dieu sait que les blogueurs sont encore plus susceptibles d’avoir cédé à la tentation de dénigrer les touristes, de collectionner les “territoires” (en comptabilisant bien sûr les pays où vous avez fait escale pour quelques heures seulement, du reste vous connaissez par cœur les codes en trois lettres des aéroports du monde entier) ou encore de donner le nom de Venise de telle zone géographique à toutes les villes visitées.
Alors oui, c’est un peu corrosif et cela tape où cela fait mal (Matthias Debureaux confesse d’ailleurs en fin d’ouvrage que plus personne n’ose parler de voyage en sa présence), mais on s’en remet bien avec un peu d’autodérision et curieusement, cela n’a fait qu’attiser mes envies d’ailleurs. C’est après tout un challenge de taille à relever que d’apprendre à parler de voyages autrement !
Pour finir, Monsieur Debureaux si jamais vous me lisez, j’ai un sujet à vous conseiller pour votre prochain livre : 1001 façons d’endormir les adultes en parlant de ses enfants (ou comment vous faire regretter les exploraseurs) !