Samedi cinéphilie : Victor Victoria

Il est des films qu’il fait bon de dépoussiérer, parce que plus de 30 ans après, leur thématique n’a rien perdu de leur modernité.

Sorti en 1982, Victor Victoria raconte les mésaventures de Victoria, chanteuse d’opéra sans le sou dans le Paris des années 30, qu’un camarade d’infortune homosexuel convainc de se travestir en homme afin de se faire passer pour une drag queen sur scène.

Il s’agit d’un remake d’un film allemand sorti en 1933, baptisé, je vous le donne en mille : Viktor und Viktoria.

Il faut passer les quelques clichés du début pour se laisser amadouer par le charme des acteurs (Julie Andrews, alors femme du réalisateur et scénariste Blake Edwards, James Garner et Robert Preston sont formidables) et surtout atteindre le vrai propos du film.

Sous couvert d’une comédie légère entrecoupée d’intermèdes musicaux dûment chorégraphiés, Victor Victoria soulève des réflexions qui sont hélas toujours d’actualité : de l’homophobie à l’égalité hommes-femmes (que ce soit dans la vie professionnelle ou dans le couple), en passant par le poids des apparences et la pression sociale que l’on fait peser sur les hommes dans la définition de la virilité.

Si vous avez aimé Some like it hot (en français Certains l’aiment chaud) autant que moi, Victor Victoria ne manquera pas de vous séduire… Voire de vous donner quelques impressions de déjà-vu, à commencer par le personnage de Norma Cassidy qui, en blonde peroxydée écervelée portant le véritable prénom de l’actrice, est une caricature atta-chiante à souhait de Marilyn Monroe.

Mais après tout, personne n’est parfait !

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