Cela fait plus d’une semaine que j’ai assisté au concert de Kishi Bashi au Nouveau Casino. Je pourrais me dire que mon article n’est plus d’actualité, d’autant plus que la tournée européenne de l’artiste s’est achevée, mais l’expérience était trop fantastique pour ne pas être racontée, fut-ce avec du retard.
J’ai découvert Kishi Bashi un jour où le besoin de renouveau musical pour accompagner ma journée de travail m’a poussée à donner sa chance à la sélection Deezer. J’ai opté pour l’album orné d’un tigre et d’une petite fille avec un nom japonisant, et j’ai pris une claque.
Cela ne ressemblait à rien de ce que j’avais entendu auparavant : c’était tour à tour éthéré, enjoué, et épique. Coup de chance : sa toute première date française se tenait à Paris le lundi suivant ma belle découverte, et j’ai gagné mes places grâce à Openminded.
À l’écouter, on croirait qu’il faut sur scène toute une armada de musiciens pour jouer les morceaux de Kishi Bashi. Et pourtant, sur scène, c’est Kaoru Ishibashi seul (ou presque, le public étant mis à contribution en claquant des doigts ou frappant des mains) qui assure le spectacle en véritable homme orchestre, à la fois violoniste, beatboxer et chanteur facétieux. On rit, on plane, et on est invité à se joindre à lui pour prendre un verre et discuter au bar d’en face.
Cette proximité avec son public, Kaoru l’entretient sur les réseaux sociaux, rien de surprenant quand on sait que son album 151a a été financé en partie par le crowdfunding sur Kickstarter. Bref, un artiste comme j’aime : innovant dans sa musique comme dans sa promo, décalé juste ce qu’il faut pour être formidablement original, et incontestablement attachant.
Le bonus c’est Films de lover qui me l’a appris : sa chanson Manchester accompagne le générique de The beauty inside !
Source de la photo (parce qu’entre l’éclairage pas fait pour les épileptiques et cette curieuse lubie de l’ambiance brumeuse au Nouveau Casino, qui en dehors de cela est une salle fort agréable, mes photos à moi sont complètement ratées) : Rachael Barbash / Wexner center / Flickr
In a hundred years Kishi Bashi will be a holosheud name. It will pour from the mouths of future fans with the ease of all the other great musicians of history. Those people will find it strange that there was a time when K Ishibashi existed and the world did not know him. You will explode, Mr. Ishibashi. You will explode and the world will hear your sound.