Il était une fois, dans une ville où l’on s’étourdissait de divertissements raffinés pour oublier le gris dont se parait le ciel, une jeune fille qui aimait la musique et rêvait d’aventures. La jeune fille avait pour confident un oiseau bleu qui partait à tire d’ailes dans des contrées lointaines pour lui rapporter des rumeurs d’ailleurs.
Un jour, l’oiseau bleu se posa tout près d’une plage, dans un endroit qu’on appelait la Ville aux Quatre Saisons, sur l’épaule d’un homme dont la sagesse et la bonté se lisait dans ses paroles. Il lui confia que si belle que soit sa maison, son amie se languissait du soleil et des jours heureux de son enfance, quand les peines de coeur n’avaient pas encore tari son enthousiasme.
L’homme lui dit qu’il était Maître Infuseur, une sorte de sorcier qui connaissait les secrets des plantes, et qu’il savait comment consoler cette jeune femme. Il confia à l’oiseau un mystérieux sachet noir embelli de lettres d’or, qui contenait des feuilles magiques, des boutons de rose et des morceaux de fruits conservés par un procédé secret. Il chargea l’oiseau bleu de ce message : chaque fois que son amie serait triste, elle n’aurait qu’à infuser ce délicat mélange dans de l’eau claire pour invoquer l’Archiduc.
Chargé de sa précieuse cargaison, l’oiseau retourna auprès de sa protégée qui soupirait. Intriguée par le récit de l’oiseau, elle courut puiser de l’eau pour en emplir une tasse. Quand les fleurs, les feuilles et les fruits entrèrent en contact avec l’eau, l’air se mit à embaumer comme au beau milieu d’un champ de pêchers chargés de fruits murs. Alors apparut un jeune homme élégant au sourire chargé de promesses et le regard plein de malice, et un rayon de soleil perça les nuages pour caresser les joues de la demoiselle qui sut à cet instant que grâce à la générosité du Maître infuseur, il n’y aurait plus de chagrin contre lequel elle ne saurait lutter.
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Il est des histoires qui comportent une part de vérité. Le Maître Infuseur existe réellement, et c’est bien un petit oiseau qui m’a permis de découvrir sa maison de thé à Arcachon (où je ne désespère pas de faire un pélerinage un jour).
Et l’Archiduc ? Pour savoir s’il vous apparaîtra, le meilleur moyen c’est de vous préparer à votre tour une tasse de ce breuvage enchanteur au goût d’été, définitivement un de mes thés préférés. Pour cela, je ne peux que vous inviter à visiter le site Honoris Causa, ne serait-ce que pour l’avant-goût de voyage que vous offre chaque description de thé, avec des noms aussi évocateurs et romantiques que la Sublime porte (chaleureusement recommandé par notre Tea Addict préférée), Milady (un des Earl Grey les plus parfumés qu’il m’ait été donné de goûter, et mon histoire d’amour avec le thé a commencé avec un Earl Grey) ou Reflets dans l’eau (subtilement fleuri et délicate invitation à la méditation).
Bon. Voilà. J’ai envie d’un thé maintenant.
(pleure parce qu’au bureau les gens se droguent juste au café)
Il y a un long moment que je n’avais pas trouvé un article de cette qualité !!!
Il y a un bon moment que je n’avais pas lu un billet de cette trempe !!!