Attention, choc de titans. Sur le ring mesdames et messieurs, deux nouvelles formations de Damon Albarn et Graham Coxon, ex-Blur (j’espère ne pas avoir à utiliser l’expression bien longtemps ). Et pour pimenter le duel, ils ont sû particulièrement bien s’entourer…
The Good, the Bad & the Queen
- Des légendes, rien de moins, c’est ce que Damon Albarn, après s’être investi dans Gorillaz, a réuni pour un album au titre inspiré du western culte Le Bon, la Brute et le Truand. Paul Simonon, charismatique bassiste des Clash, qui n’a rien perdu de sa fougue des années punk. Tony Allen, batteur mythique du groupe phare de l’afrobeat, Fela Kuti. Et Simon Tong n’est pas un débutant non plus, puisqu’il a joué au sein de The Verve.
- La musique a ce je-ne-sais-quoi caractéristique de la musique de Damon, qui fait qu’on peut acheter chacune de ses productions les yeux fermés, et pourtant, vous n’avez rien entendu de pareil. Personnellement, je préfère GBQ à Gorillaz… La présence plus marquée de la voix envoûtante de Damon y étant sans doute pour quelque chose.
Surtout, ne cherchez pas à savoir qui est le bon, la brute et la reine. En revanche, il y a du Morricone dans les morceaux instrumentaux.
Et en live? Je les ai vus deux fois, j’ai regardé toutes les vidéos possibles et imaginables… Et je ne m’en lasse pas. Si vous avez la chance d’entendre jouer l’orchestre de Tony Allen en première partie, c’est du soleil changé en musique. La toile de fond, peinte par Paul Simonon, les éclairages, les couvre-chefs de l’ensemble des musiciens, la gestuelle de Paul Simonon, absolument fascinant… Tout contribue à créer une ambiance indescriptible, faite de classe et de mystère. Ne me parlez pas de conflits d’ego. Il règne entre eux une complicité évidente.
Le moment de grâce de chaque live, à mon goût… Le féérique Behind the sun :
Graham Coxon & Paul Weller
- Il ne s’embête pas, le père Graham… Paul Weller, de The Jam, rien que ça! Alors bien sûr, ils ne sont que deux… Mais ils valent leur pesant de cacahuètes, non?
- This old town sonne typiquement Coxon.
Mais c’est avec Black River que le duo atteint des sommets musicaux…
Fermez les yeux, vous êtes sur le dos d’un oiseau immense qui survole des paysages magnifiques. C’est un petit bout de printemps, c’est aussi bon que du Costello.
En live ? Malheureusement, je n’ai jamais vu les deux compères en concert. Il y a comme un goût d’improvisation à ce duo. Comme s’ils s’étaient dit “tiens, et si on bossait ensemble ? On improvisera après !”. Et c’est peut-être ce qui fait le charme de la paire. Mais les 3 titres qu’ils nous proposent sont si brillants qu’il serait vraiment, vraiment dommage de ne pas envisager un album et une tournée, au moins. A condition, bien entendu, que cela ne retarde pas le retour de Blur… (du côté de Damon, je ne m’inquiète pas, ce mec est un hyperactif!)
VERDICT?
L’entreprise Weller/Coxon est un peu trop inachevée pour faire le poids face à Damon, définitivement mon Idole Absolu, et Môssieur Simonon, dont je suis littéralement folle. Avantage GBQ. Reste que Black River est un petit bijou qui a rejoint les indispensables de mon MP3.
Et vous, qui a vos faveurs?
PS : et pendant ce temps-là… Dave Rowntree s’est lancé dans la politique. Mais on ne se débarrasse pas comme ça de ses antécédents de batteur…
Alex James, grand amateur de fromage devant l’éternel, a tout naturellement acheté une ferme, a toujours un brushing de folie et a écrit une autobiographie qui prouve qu’il n’a rien perdu de son sens de l’humour.
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