Bone par Jeff Smith, ou ma référence culturelle ultime

 

En plus de 8 ans de blog, je n’en reviens pas de n’avoir jamais écrit le moindre article sur Bone. Non, pas la série. MON Bone. Celui que j’essaie de faire lire aux gens que j’aime, quitte à leur forcer un peu la main, parce que c’est une merveille qui élève la bande dessinée au rang d’art noble, qui gagne en profondeur à chaque relecture (Bone est à ma collection de BD ce que Gilmore Girls est à mes intégrales de séries : une valeur sûre, une référence inépuisable) et qui mérite d’être partagée.

Bone, c’est avant tout une galerie de personnages tous plus savoureux les uns que les autres : du héros timide mais courageux ne se lassant pas de relire Moby Dick, au petit cousin teigneux obnubilé par le profit en passant par le tenancier de l’auberge, bourru au grand coeur (j’ai toujours eu un faible pour les personnages bourrus, il faudrait que j’en glisse deux mots à un psy.) et l’insecte plein de ressources. Quant aux personnages féminins, ils ont le mérite de sortir des clichés habituels du genre : la grand-mère n’aime rien tant que la castagne et faire la course avec des vaches, et la belle héroïne n’est pas du genre à attendre qu’on vienne la sauver.

Jeff Smith réussit par ailleurs le double exploit d’être à la fois le dessinateur aux milles détails qui me font hurler de rire à chaque case, et le scénariste de Bone, où il créé un univers tout entier, avec sa mythologie propre, sa carte et ses créatures qui n’existent nulle part ailleurs.

Un soir, mon frère et moi avons passé une heure au téléphone (et je n’exagère pas, mais je n’énoncerai pas le contexte afin de préserver ce qui subsiste encore de nos crédibilités respectives) à chercher un nom de monstre commençant par la lettre R. Essayez sans tricher en ayant recours à l’ami Google, je vous garantis que ce n’est pas facile, à moins d’avoir de solides bases en fantasy et science fiction… Ou à moins d’avoir lu Bone et de savoir ce qu’est un rat garou.

Que vous ayez besoin de rire, envie d’aventures ou que vous soyez fous d’histoires sur le rêve et de dragons, Bone saura vous enchanter – et si les loufoqueries de ses héros au gros nez et la stupidité des rats garous vous réjouissent autant que moi, vous ne trouverez pas le repos avant d’avoir trouvé Big Johnson Bone contre les rats garous, hors série hilarant. J’ai aussi investi dans la préquelle, Rose, mais j’ai été un peu déçue.

Bone n’est pas toujours facile à se procurer, mais croyez-moi, la saga en vaut la peine. Vous la trouverez au rayon comics (genre qu’il faudrait que j’approfondisse d’ailleurs, mais c’est qu’il y a déjà tant à lire en manga !). Vous m’en direz des nouvelles !

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