L’angoisse de la première phrase – Bernard Quiriny

Mais qui est Bernard Quiriny, me demanderez-vous ? Eh bien, pour être honnête, je ne le savais pas mieux que vous avant d’être tombée sur un recueil de ses nouvelles à la bibliothèque. Bernard Quiriny, donc, est belge (mais Amélie Nothomb est un précédent plus que suffisant à mes yeux pour croire que ce n’est pas un obstacle à la fonction d’écrivain) et a écrit pour les magazines Chronic’ Art et Epok. Il court sur lui une rumeur, qu’il a apparemment démentie, selon laquelle il serait la Vipère littéraire (la Gossip Girl des écrivains, si vous me permettez la comparaison).

Et Bernard Quiriny, donc, est l’auteur de L’angoisse de la première phrase, qui nous intéresse aujourd’hui.

Ce qui m’avait attirée, c’était le titre. Toute personne ayant écrit au moins une rédaction à l’école a connu l’épineux problème de la phrase de départ, celle à partir de laquelle tout le reste semble découler facilement. Pour un journaliste, c’est un enjeu encore plus crucial : Françoise Giroud disait qu’il ne servait à rien d’avoir du talent à la 5ème ligne, si le lecteur ne dépasse pas la troisième.

Le nouvelliste est un peu dans la même situation : sur un format aussi court, il est urgent d’avoir du génie.

C’était ce genre de considérations littéraires que je m’attendais à trouver dans ce petit livre. Au lieu de quoi, il s’agissait de très courtes nouvelles entre le fantastique et l’absurde : Karl Marx sur un bateau, un passe-muraille sorti du mur dans lequel il était piégé à une époque qui n’est plus la sienne, un musée des lamentations ou une entreprise qui vend du mensonge
Or l’absurde, j’ai franchement du mal, et ici le fantastique est loin d’être magique. Et puis les idées sont originales, mais mal exploitées. Mon avis tient en 3 lettres : bof.

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Un commentaire

  1. non pas que je me lasse de tes critiques littéraires, qui me donnerait presque l’envie de lire autre chose que “Sociologie de l’immigration”… mais je me demandais quand est ce que tu reviens par chez ns ?

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