Peut-être faut-il préciser que l’élément central de l’intrigue est largement inspirée de « Voisin, voisine », une série française aux moyens des plus limités et diffusée la nuit dans l’éphémère chaîne La Cinq à la fin des années 80. Les témoignages que l’on trouve dans la toile sont intéressants car ce soap minimaliste conçu pour passer inaperçu, et surtout coûter le moins cher possible, a marqué quelques esprits. Ces souvenirs plus ou moins émus, amusés ou courroucés nous laissent penser que Tonino Benacquista a parfois été en-dessous de la réalité.
L’un des problèmes de « Saga » est la conclusion. L’introduction est excellente et le déroulement de l’histoire est prenant. Mais, arrivé à un moment, l’intérêt patine et la fin est très en-dessous du début. La verve initiale semble s’étioler et l’on imaginerait presque un romancier en panne d’inspiration terminant son ouvrage par obligation, sans brio.
A noter que Tonino Benacquista a écrit une nouvelle qui vaut le détour, « La Boîte noire », bien meilleure que son adaptation cinématographique.
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