Kill your friends : parlez-en à vos collègues, ça va les calmer

Préparez-vous à rencontrer le personnage le plus amoral que vous ayez jamais vu dans un film. Âmes sensibles s’abstenir.

Kill your friends réunissait au moins deux éléments pour m’attirer au cinéma : Nicholas Hoult et une bande sonore taillée sur mesure pour les amateurs de britpop (dont un des meilleurs titres de Blur, Beetlebum, parfaitement de circonstance au moment où il se fait entendre comme l’ensemble des chansons figurant dans le film).

Synopsis

Bien qu’il “déteste les groupes”, ce que Steven clame haut et fort, son ambition profonde c’est conquérir le monde est de prendre la place de ses supérieurs hiérarchiques, un par un, au sein de la maison de disques dans laquelle il travaille, à grand renfort de drogues variées. Quitte à utiliser des moyens radicaux pour éliminer ses rivaux.

Verdict

J’ai bien failli manquer le film, ayant Dieu seul sait pourquoi pensé qu’il sortait en décembre, alors qu’il était déjà en salles début novembre. Pour vous dire à quel point j’étais motivée : je suis allée le voir aux Halles, alors qu’il y a peu de choses qui m’exaspèrent davantage que braver un flux de passants comme un saumon remonte une rivière dans les interminables couloirs de cette station de métro infernale.

Kill your friends a quelques problèmes de rythme, mais vous n’en sortirez certainement pas indemne. Quelque part entre The Wolf of Wall Street pour l’argent et la drogue (à l’exception qu’à côté de Steven Stelfox, Jordan Belfort est un amateur), Gone Girl (pour la manipulation, mais sans les sentiments) et L’art de la guerre (la noblesse en moins), ce n’est pas qu’une critique de l’industrie musicale, mais aussi de la standardisation des goûts du public, du marketing et de l’arrivisme. Avoir du talent compte pour réussir, mais au fond, c’est le plus agressif qui s’en tirera toujours.

Mention spéciale pour Craig Roberts, parfait dans le rôle de l’apprenti sorcier qui perd son innocence.

Je salue la franchise brutale du film qui a le mérite de ne pas céder à une morale facile, et les personnages dont la psychologie nous est dévoilée de façon subtile (je déplore trop souvent qu’on ressente le besoin de tout expliquer au spectateur) et non manichéenne.

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3 commentaires

  1. Parfois ça vaut le coup de galérer pour voir un film ^^ !
    tanja Articles récents…Kill your friends une comédie noire à l’anglaiseMy Profile

  2. je n’en ai absolument pas entendu parler 🙁

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