Florence, ville des Arts, de la littérature et de l’amour

Il y a quelque chose de profondément frustrant à Florence : devoir choisir entre profiter de l’éclatant soleil dehors, et s’enfermer volontairement dans la profusion de musées et d’églises aux sublimes œuvres d’Art que compte la capitale toscane.

J’ai largement profité tour à tour du soleil italien et du foisonnement culturel de Florence : après vous avoir évoqué ses panoramas et ses jardins, l’heure est venue de vous emmener pour une visite guidée de quelques-uns des édifices les plus mémorables que j’ai visités à Florence.

Sur les traces de Stendhal à Santa Croce

Si vous vous êtes déjà un tant soit peu interrogé sur le titre de ce blog, vous vous doutez que je me devais de faire un pèlerinage à la basilique Santa Croce, à la sortie de laquelle notre cher Stendhal était tellement ému par les tombeaux des Grands Hommes qui y reposent, les fresques qui y sont peintes, et par l’idée que bon sang de bois, il était à Florence, qu’il en a presque fait un malaise.

Et il faut dire que Santa Croce est impressionnante, dès qu’on l’aborde aux pieds d’une statue de Dante qui perd tout son caractère imposant une fois qu’on a remarqué l’espèce de bonnet de nuit qui coiffe le Divin Poète si cher au cœur des Florentins.

Une fois acquitté des 6€ donnant accès à la Basilique (qui les vaut bien), on passera la visite la tête penchée en arrière pour admirer les plafonds et on ne les baissera que pour rendre hommage aux génies qui font la fierté de l’Italie.

En bas à gauche, la tombe de Michel-Ange

Ici reposent Galilée (en dépit de ses querelles avec l’Eglise), Michel-Ange, mon vieil ami Machiavel, Vittorio Alfieri qu’on pourrait qualifier de Corneille italien pour son apport au genre de la tragédie, Ugo Foscolo, poète qui avait eu la mauvaise idée de s’engager très ouvertement contre Napoléon, et le compositeur Giochino Rossini.

En haut, la tombe de Galilée, en bas à gauche, celle de Machiavel

Et si par hasard il reste quelque esprit supérieur qui n’a pas eu l’heur d’être inhumé à Florence, qu’à cela ne tienne : on lui érige un cénotaphe (comme pour Dante qui en avait été banni, et dont le tombeau est à Ravenne) ou une plaque commémorative (souvenez-vous, le tombeau de Léonard de Vinci est en France, dans la chapelle Saint-Hubert du château d’Amboise !).

Retracer l’Histoire de Florence dans la maison de Dante Alighieri

Avouons-le : si elle n’est pas très coûteuse, la visite de la Casa di Dante (avant son exil pour des raisons politiques) n’est pas d’un intérêt fou, pour ne pas dire que les longs panneaux de texte qui racontent plus l’histoire de Florence à l’époque de Dante, que la vie de l’homme, sont un peu assommants.

Si vous vous attendez à visiter un intérieur ressemblant à ceux de l’époque ou à une collection d’objets ayant appartenu à l’auteur de la Divine Comédie, vous serez déçu. Ce n’est pas là non plus que vous pourrez soupirer en mémoire de l’amour et la muse perdue trop vite de Dante, l’éthérée Béatrice. La lecture d’une bonne biographie vous réjouira davantage.

On y apprend néanmoins bien des choses sur les guildes du Moyen-Âge, le florin et aussi que Saint Jean-Baptiste est le protecteur de la ville, ce qui explique le nombre de représentations qu’on trouve de lui à la Galerie des offices.

Retrouver l’empereur Hadrien dans la Galerie des offices

Lors de ma visite à Rome et particulièrement au Musée du Capitole, j’étais tombée en amour pour les bustes de l’empereur Hadrien (qui, s’il m’avait connue, n’aurait sans nul doute pas éprouvé de réciprocité). J’ai lâchement abandonné ma lecture des Mémoires d’Hadrien de Yourcenar en cours de route, mais j’ai revu mon Romain préféré à la très fréquentée Galerie des Offices, où l’on peut néanmoins circuler entre les œuvres et les pièces avec plus de facilité que dans le Vatican.

Outre la salle consacrée à Botticcelli, je compte parmi les moments les plus marquants de ma visite :

  • la salle de Niobe, toute ornée de dorures et peuplée de statues très expressives des nombreux enfants massacrés par Apollon pour punir la femme qui avait osé se comparer à sa propre mère

  • la tribune des offices, aux murs rouges et au plafond incrusté de nacre

  • l’enquête sur l’Academia della Crusca dont il était question dans l’exposition Pure semplice e naturale – les panneaux explicatifs m’ont un peu perdu. Sachez donc que l’Académie en question est l’équivalent de l’Académie Française, veillant à la pureté de la langue italienne. Pour filer la métaphore de la nourriture induite par le nom de l’institution en question et son objectif (en gros, séparer le bon grain de l’ivraie, d’un point de vue linguistique), ses membres se sont fait représenter par des aliments surmontés de leurs devises. Par exemple, “Per me non basto” (“ce n’est pas pour moi”) était la phrase emblématique du dénommé Baldassare Suarez, surnommé “Mantenuto”.
  • et surtout ce tout petit tableau de Frans van Mieris il Vecchio, stupéfiant de maîtrise de la lumière et des détails, représentant une courtisane dans une position lascive, avec au second plan une vieille maquerelle négociant avec un homme…

D’autres visites à Florence

Ma liste n’est pas exhaustive et je suis loin d’avoir fait le tour de tous les monuments remarquables de Florence, soit que je n’ai pas choisi de les visiter, soit que je n’avais rien à ajouter que d’autres blogueurs n’aient déjà très bien formulé ! Suivez donc également les conseils de :

Et j’en oublie sans doute, si vous êtes allés à Florence et avez une visite à nous recommander, encore mieux : si vous avez écrit un article sur le sujet, mes lecteurs et moi attendons avec impatience vos conseils !

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3 commentaires

  1. Je ne connais pas du tout Florence mais c’est vrai que ça a l’air très joli !
    Mali Articles récents…Le nid : un bar bien perché avec une vue imprenable sur NantesMy Profile

  2. Merci beaucoup pour la mention. Ton article est très bien fait. C’est intéressant d’avoir un autre point de vue sur toute ces splendeurs. Florence ne laisse personne indifférent, je n’ai pas eu la même réaction que Stendhal, mais je peux très bien la comprendre 🙂
    Jules – Rotdenken Articles récents…Scottish Trip #14 – Le loch Ness à DrumnadrochitMy Profile

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