Amboise, un avant-goût de Renaissance italienne

chateau d'amboiseVotre dévouée blogueuse avait déjà visité le Château d’Amboise – dont elle avait principalement retenu que le roi Charles VIII y était mort après s’être cogné à une porte. Mais elle n’avait point blogué – elle y est donc retournée.

Et avec quel plaisir ! Je pourrais faire un procès à Météo France pour coup de soleil impossible à anticiper.

Je ramène d’Amboise le parfum capiteux des lys dans chaque pièce du château et le souvenir de la politesse exquise des commerçants. Une escapade merveilleuse quand l’overdose parisienne nous guette !

Le château d’Amboise

Chapelle Saint Hubert
Les mouchetures d’hermine sur les drapeaux sont les armes d’Anne de Bretagne, épouse de Charles VIII puis de son successeur Louis XII

Après avoir honoré la mémoire de Léonard de Vinci dont la modeste tombe est abritée par la chapelle Saint Hubert, une vue imprenable sur le centre-ville coquet d’Amboise nous est offert depuis la terrasse du château, ancienne forteresse aménagée à son goût par Charles VIII, admirateur des artistes italiens, qui y naquit et y fut élevé.

chateau d'amboise et cèdre du liban

Le mobilier du château nous fait passer d’une époque à l’autre au fil de ses pièces à la luminosité exceptionnelle, des armures du XVIe siècle aux appartements de Louis-Philippe en passant par le portrait d’Henri IV au dessus de la cheminée.

interieur chateau amboise

Le château du Clos Lucé

clos luceUne des marottes de Louis XI était semble-t-il d’interroger son personnel vêtu comme un homme simple. C’est ainsi qu’il fit connaissance d’Etienne le Loup, marmiton à son service, dont il apprécia tant la répartie qu’il lui fit don du domaine du Clos Lucé.

Racheté par Charles VIII, le château a vu grandir le futur François Ier ainsi que sa sœur Marguerite de Navarre avant d’accueillir Léonard de Vinci alors âgé de 64 ans, sur l’invitation du Roi. C’est là qu’il s’éteindra, laissant derrière lui de nombreux croquis d’inventions révolutionnaires comme le parachute ou le char d’assaut, dont les maquettes sont reproduites au sein du château.

Mais au delà de la demeure de ce génie avant-gardiste sur les murs de laquelle sont semées ses pensées sur la vie, l’amour et ses conseils régime (vous apprendrez que Leonardo était végétarien), bien plus que cet aperçu du souterrain dont la légende prétend qu’il se rend au château d’Amboise afin que François Ier vienne converser avec le sage italien (je peine à trouver une source fiable qui le valide ou l’infirme, ce qui me chagrine), ce qui m’a le plus enchantée au Clos Lucé, ce sont les jardins.

Ginevra de’ Benci veillant sur les saules pleureurs

Cette agréable balade est agrémentée d’accrochage reproduisant des œuvres du maître intégrées avec maestria dans la nature. S’il est une chose à retenir d’une visite au Clos Lucé, c’est combien l’observation des plantes, de l’eau et des animaux a influencé ce fascinant personnage, à la fois dans ses tableaux et dessins où ils avaient une valeur symbolique signifiante pour ses contemporains, et dans ses inventions.

Le jardin botanique de Léonard de Vinci
Le jardin botanique de Léonard de Vinci

Informations pratiques

  • Venir à Amboise : de Paris, il y a un peu moins de 2 heures entre la gare d’Austerlitz et la gare d’Amboise. Si vous prenez un aller-retour dans la même journée en Intercités, il y a des places à 15 €. On accède rapidement (15-20 minutes) à pied au château d’Amboise, puis au château du Clos Lucé.
  • Un plan d’Amboise à télécharger et toutes les informations sur les transports en commun sur le site de la ville
  • Tarif des visites : ce n’est clairement pas donné, ni pour le château d’Amboise dont l’entrée est à 10€70 pour un adulte, 14€70 avec audioguide, ni pour le Clos Lucé où le billet est à 14 € SANS l’exposition en cours “Léonard de Vinci et la France”. Notez que non, vous ne pouvez même pas visiter les jardins seuls.
  • Pas sûr que les deux châteaux soient très praticables avec des poussettes, mais les visites devraient néanmoins plaire à des enfants un peu plus grands !
  • Un peu en retrait du centre-ville, on peut également monter dans la Pagode de Chanteloup, dernier vestige du château du duc de Choiseul, homme politique puissant tombé en disgrâce auprès de Louis XV. À pied c’était trop loin pour nous qui devions reprendre le train à 17h30, mais si vous visitez la région à vélo, sachez qu’à l’intérieur de chaque monument de la ville il y a des emplacements prévus pour les garer. C’est vraiment le moyen de transport idéal pour visiter la Loire.
  • Découvrez aussi la cuisine de la Renaissance en plein cœur du parc du Clos Lucé, à l’auberge du Prieuré tenue par le Sieur Sausin !
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