Les aventures du baron de Münchhausen

aventures munchausenQuand j’étais enfant, j’avais un livre d’histoires dont je vous ai déjà parlé avec nostalgie, qui résumait entre autres les pittoresques aventures du Baron de Münchhausen pour les mettre à la portée des plus jeunes.

Aussi, lorsque j’ai vu l’intégralité des anecdotes du Baron recueillies par Rudolf Eric Raspe, dans la sélection Masse Critique par Babelio, j’y ai vu l’opportunité de réveiller mes souvenirs d’enfance tout en redécouvrant un classique de la littérature allemande avec mon regard d’adulte.

Et j’aurais pu tomber sur un support bien moins réjouissant que celui qui m’a été adressé par les Éditions du Lampion. C’est un livre qui se respire et se caresse avant qu’on le lise, illustré avec brio par Ronald Searle, illustrateur et caricaturiste anglais, témoin du procès de Nüremberg et créateur de l’école (fictive) de Saint Trinian.

La précision de son dessin à l’encre, les déliés de son trait alliés à une imagination débridée, conviennent parfaitement au personnage farfelu, digne ancêtre des surréalistes, qu’était le Baron de Münchhausen.

Car ce que je ne savais pas du haut de mes 8 ans, c’est que le Baron a réellement existé et combattu contre les Turcs.

Entrer dans le monde de Münchhausen, c’est partir à la rencontre de Vénus et Vulcain en personne, chevaucher un boulet de canon (aller-retour), et naviguer jusqu’à la lune, dont les habitants sont pourvus d’estomacs qui leur servent de coffres.

Fieffé menteur ou conteur imaginatif à nul autre pareil, le Baron ? La médecine moderne a retenu la première réponse, puisqu’il a donné son nom à un trouble psychologique.

Pour ma part, j’ai tiré de ce récit (traduit en français par Théophile Gautier, excusez du peu) une réflexion sur les procédés littéraires visant à asseoir la crédibilité d’un récit, qui s’inscrit bien dans la continuité de mes dernières lectures, notamment de Moby Dick ou de L’appel de Cthulhu. Pourquoi après tout passer des centaines de pages à faire l’étalage d’un savoir encyclopédique sur une espèce toute entière ou insister longuement sur le scepticisme du narrateur en émaillant l’intrigue d’adresses réalistes, lorsqu’on peut se contenter d’envoyer le lecteur dubitatif vérifier par ses propres moyens ?

Je conviens, messieurs, que tout cela doit vous paraître étrange ; mais je prie ceux qui douteraient de ma sincérité de se rendre eux-mêmes dans la lune, pour se convaincre que je suis resté plus fidèle à la réalité qu’aucun autre voyageur.

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