Lettre ouverte à François Descraques

Hier soir alors que je m’apprêtais à regagner mes pénates après une orgie de maki, je fus invitée à rejoindre le sieur Charles au Dernier bar avant la fin du monde. Le susnommé pensant m’appâter en m’annonçant que François Descraques était présent, j’ai fait la maline en disant qu’il avait conscience que je venais surtout pour le voir lui. En guise de représailles, Monsieur m’a traînée contre mon gré pour me présenter.

François Descraques, pour les malheureux qui n’ont jamais vu le Visiteur du futur, entre autres, est un scénariste et réalisateur dont le potentiel, s’il vous faut une comparaison, vaut bien celui d’Alexandre Astier.

Moralité, alors que je n’avais nulle intention à la base de le déranger pendant sa soirée, j’ai dit des platitudes à François Descraques (type “j’aime beaucoup ce que vous faites”. Ne me jugez pas lecteurs, je suis sûre que vous avez tous une anecdote similaire sous le coude).

Pardon, François.

Il y a quelques années au salon du Livre, j’ai attendu plus d’une heure pour avoir un tome de la saga Malaussène dédicacé par Daniel Pennac. Au moment où je suis arrivée devant lui, ayant pourtant eu largement le temps de mûrir ce que j’allais raconter sur son impact sur mon expérience de lectrice ou l’inspiration qu’il m’apportait en tant que wannabe écrivaillonne, j’ai répondu complètement à côté quand il m’a posé une question d’une simplicité abyssale (combien de personnes attendaient encore derrière moi). C’est simple : quand je rencontre quelqu’un que je respecte, je me bêtifie proportionnellement à l’admiration que j’ai pour cette personne.

En l’occurrence, ce que j’aurais du dire à François Descraques, c’est que je tuerais pour allier suspense et humour comme lui, sans parler de son talent pour créer des personnages, et qu’en d’autres circonstances j’aurais eu tellement de questions à lui poser.

Merci, François. Pour nous avoir prouvé qu’en France, tandis qu’on érige en icônes éphémères des têtes vides et refaites couronnées par des émissions dupliquées à l’infini, on peut encore faire innover, rire, émouvoir, distraire sans abrutir, et rester fidèle au ton original de sa création lorsque le succès (mérité) s’ensuit.

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4 commentaires

  1. Je comprends totalement le côté “je deviens débile face à quelqu’un que j’admire”. J’ai quand même sorti à Spleen “j’aime beaucoup ce que vous FAISEZ” (quand je ne suis pas complètement débilifiée, je parle correctement français). La honte !
    Bises
    Easy Maybe Articles récents…Le sans queue ni tête #1My Profile

  2. C’est tout mignon… Je comprends très bien la réaction ceci-dit 😉

    Tu as raison, il fait (avec le reste de l’équipe mine de rien) un super boulot !
    Mealin Articles récents…Belle-mère, un mythe effrayant – Les trésors de GallicaMy Profile

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