Le monde de Charlie : carpe diem 2.0

Je suis une jeune fille influençable. Il y a quelques mois, sur invitation de Lady Madd, j’ai pris part à une soirée mémorable (et quelque peu alcoolisée) où j’ai fait connaissance avec l’homme qui a élevé le bide et la blague foireuse au rang d’art, et m’a laissée mettre un pied timide (oui, je rougis du pied, quand on complimente mes orteils que j’ai fort mignons) dans l’univers fantastique des blogueurs ciné. À force de suivre sur Twitter leurs délires et leurs avis tantôt élogieux, tantôt destructeurs, mes envies de cinéma se font plus fréquentes. J’ai donc investi dans le sésame ultime du Parisien de plus de 25 ans : le pass illimité qui me permet de hanter régulièrement les salles obscures sans grever mon budget.

Depuis, je connais le revers de la médaille : j’ai vu des films aussi prodigieux qu’on me l’avait annoncé, mais je me sens un peu complexée par l’idée que je n’écrirai jamais aussi bien sur le cinéma que les gens que je lis, et surtout bien après eux. Ma foi, peut-être que ma sensibilité de spectatrice moins expérimentée saura tout de même vous rendre un peu du rêve que je perçois, à mon humble niveau.

Du rêve j’en ai perçu plus que je ne saurais dire dans L’odyssée de Pi, entre merveilleuses images de l’Inde et de la mer et réflexion profonde sur la foi, mais il me sera plus facile de parler du Monde de Charlie (je vous épargnerai mon couplet sur ce titre foireux par rapport à “The perks of being a wallflower”, “Le monde de” étant la nouvelle solution quand on ne veut pas se prendre la tête en traduction)

Charlie (l’adorable Logan Lerman) est un jeune garçon assez mal dans sa peau, qui cherche à s’intégrer au lycée avec le secours d’un camarade de classe plus âgé et plus extraverti (Ezra Miller, d’une beauté magnétique et d’un charisme fou) et de sa demi-soeur (Emma Watson, plus égérie de Lancôme que ex-Hermione Granger). Les premiers émois, le professeur qui guide l’élève brillant bien au-delà du programme scolaire, le thème de l’homosexualité… Le monde de Charlie est selon moi le meilleur film sur l’adolescence depuis Le cercle des poètes disparus, en plus rock’n’roll. C’est dérangeant parfois, drôle souvent, et émouvant tout le long. Un hymne aux losers que nous avons tous été, au moins un peu, à 16 ans.

J’ai évidemment adoré la bande sonore du film, des Smiths qui ne cesseront jamais d’être LE groupe phare de tous les ados déprimés depuis des décennies, à David Bowie dont le tube Heroes sert de fil rouge à l’intrigue, en passant par Come on Eileen ou l’irrépressible envie de ne plus faire tapisserie…

Enfin, outre les jeunes acteurs principaux, j’ai eu grand plaisir à retrouver des acteurs que je connaissais mieux pour leurs rôles télévisés, à savoir Paul Rudd (je crois avoir plus mal vécu la rupture de Mike avec Phoebe que les séparations de Rachel et Ross) et Kate Walsh (que j’adorais en Addison dans Grey’s anatomy, mais je n’ai jamais accroché à Private Practice. Toi oui ?).

Prochaine toile : Django unchained !

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6 commentaires

  1. Je ne l’ai toujours pas vu … J’ai honte !

  2. Lecture plaisante, pour se delecter sans aucune moderation.

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