Un Noël sous le signe du Japon

Je l’ai dit 100 fois, je raffole des estampes. Quand j’ai vu une affiche présentant une exposition dont elles étaient le thème central, vous imaginez bien que j’ai voulu m’y rendre !

En dehors de ces circonstances, il ne me serait jamais venu à l’idée de me rendre à la BNF (pour Bibliothèque Nationale Française, oui, comme la BNF François Mitterrand, sauf qu’en fait, la BNF se répartit sur différents sites, d’après ce que j’ai crû comprendre) rue Richelieu, d’abord parce que j’ignorais tout de son existence, ensuite parce que je ne savais pas davantage qu’on y tenait des expositions.

Et j’aurais raté quelque chose : l’exposition sur les estampes était bien plus intéressante à mon goût que ce que j’avais vu au musée Guimet. J’ai tout particulièrement apprécié le classement “thématique” (le théâtre, les figures féminines, l’érotisme…) plutôt que l’habituel classement par auteur, que des spécialistes se complaisent à expliquer par de fines comparaisons entre les artistes, or pour ma part je ne m’estime pas encore fine connaisseuse au point de percevoir ces nuances ou de reconnaître telle ou telle école. A la BNF, l’estampe illustre des explications simples mais enrichissantes sur la culture japonaise, et pour aller plus loin, j’ai acheté le catalogue de l’exposition que j’ai trouvé particulièrement bien fait…

Je vous renvoie au site de la BNF pour toutes les informations, et si vous n’avez pas la chance de pouvoir vous rendre à Paris avant le 15 février, le site propose également galeries d’images,visites virtuelles et vidéo de présentation. Bon à savoir également, il y a une visite commentée à télécharger ! (ça, c’est ce que j’appelle s’adapter à l’ère numérique !)

Alors vous pourrez peut-être penser, tout comme Canarovore qui m’a fait le plaisir de m’accompagner, que les visages des personnages représentés sur les estampes ne brillent pas par leur singularité, et c’est un point de vue qui se défend. Pour ma part, j’y trouve une variété d’expressions qui compense très bien la conformité des visages, et des détails anatomiques et une audace (tant dans les sujets que dans la façon dont ils sont représentés) bien plus poussés que dans la peinture occidentale aux mêmes époques (si on exclut les proportions, ahem, c’est particulièrement frappant dans les estampes érotiques). Sans parler de la splendeur des motifs des kimonos à côté desquels les visages passaient sans doute au second plan.

Canarovore et moi ayant marché toute la journée, nous étions trop fourbus pour visiter quoi que ce soit d’autre à la Bibliothèque, mais si vous préférez la photographie, apparemment, vous serez servis.

Et si vous avez envie de passer une journée orientale, les rues autour de la Bibliothèque Richelieu regorgent de restaurants et boutiques asiatiques. Pour ma part, je me suis ruinée en thés dans une boutique taïwanaise où la vendeuse était trop habile (et bien aimable) pour la survie de mes économies. En 2 minutes, elle identifie vos goûts, vous propose des variétés adaptées à votre palais délicat, et vous repartez avec conseils de préparation et description des vertus du thé Oolong. On y trouve aussi de magnifiques porcelaines – dont je ne me serais pas privée si je n’en avais pas déjà… Cela s’appelle Zen-Zoo, et la vendeuse nous a également vanté leur restaurant.

Je vous souhaite encore de très belles fêtes, pleines de joie et d’amour !


PS : Les estampes illustrant ce billet ont toutes pour auteur Ando Hiroshige, artiste japonais du XIXe siècle (ma mère vient de m’offrir un très joli livre à son sujet). La tortue suspendue est un exemple marquant de ses compositions tout en contrastes… J’aime aussi ses ciels aux couleurs saisissantes, comme j’aime à en voir dans la nature.

 

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4 commentaires

  1. Ça fait des mois que je vois l’affiche de l’expo tous les jours et que je vais bosser à la BNF en me disant qu’il faudrait que j’y aille. Il faut combien de temps pour faire l’expo en entier tranquillement ?

  2. Ouhlà, je n’avais pas le nez sur ma montre… Disons une heure, une heure et demie…

  3. Ana Cristina Matsumoto Zeidan

    Merci à l’auteur de cet article; d’avoir traité ces sujets du Japon avec autant de délicatesse. J’ai eu du plaisir à vous lire et reprendre contact avec une moitié de mon héritage familial. Merci.

  4. Merci Ana Christina, votre commentaire me touche beaucoup ! Au plaisir de vous revoir sur ce blog !

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